Etre en relation autrement qu’en fusionnant

Publié le

21 juil. 2025

par Mathilde Carrée

Confusion entre sentiments et besoin d’être sécurisé

Lorsque nous aimons, nous aspirons à nouer et à maintenir des liens étroits avec l’être aimé. Mais lorsque les liens deviennent trop serrés, ils asphyxient les partenaires. La relation aussi s'appauvrit, car trop de proximité inhibe la spontanéité et supprime le désir. Le souhait de ne faire qu’un et de fusionner, masque un manque béant de sécurité intérieure et révèle des failles au niveau de l’estime de soi que nul ne peut parvenir à combler, pas même le plus amoureux des partenaires. Cette quête de fusion est l’un des principaux symptômes de la dépendance affective.


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Une relation sans dépendance ni fusion 

Une relation viable se situe entre deux extrêmes : ni trop superficielle, ni trop étouffante. Elle invite à se rencontrer l’un l’autre par-delà les surprotections, les habitudes sclérosantes et les préjugés. Cela implique de s’ouvrir, d’être  curieux, de se dévoiler et de contribuer activement à tisser des liens basés sur la confiance et la connivence. L’épanouissement relationnel passe autant par des moments de partage, de soutien et d’entraide que par des moments où chacun se recentre sur soi en s’accordant la possibilité de se replier sans que cela ne vienne menacer le lien. Certaines relations laissent cependant peu d’espace à l’indépendance, car pour les personnes vulnérables sur le plan affectif, ces moments pour se retrouver avec soi-même sont perçus comme quelque chose d'inquiétant. Un peu comme si, le seul fait de ne pas être en présence de l’autre et de ne pas savoir ce qu’il fait, signifiait un désamour.

“Je ne suis rien sans toi”

Si de prime abord, cette phrase peut être agréable à entendre et qu’elle possède un côté rassurant et valorisant pour celui à qui elle est destinée, en fin de compte, il s'avère qu’elle révèle une faille relationnelle. Eh oui, le fait de se sentir n’être rien sans l’être aimé, parle davantage d’angoisse de solitude, que d'amour fou. 

De fait, la solitude est rapidement insupportable pour qui ne parvient pas à se sentir vivant par lui-même, autrement dit, pour qui a besoin du regard d’autrui ou de la présence d’un autre que lui, pour se sentir être quelqu’un de bien, voir même tout simplement, pour se sentir être quelqu’un. Idéalement, nous ne devrions pas compter sur les autres pour donner un sens à notre vie et construire notre sens identitaire. Mais les choses sont loin d’être aussi évidentes pour beaucoup d'entre nous qui avons manqué d’une base suffisamment sécure durant les premiers instants de la vie. Cependant, il appartient à chaque adulte de mettre en œuvre ce qu’il faut pour développer un sain amour-propre, c’est quelque chose qui incombe à chacun. Quoi qu’il en soit, il n’y a nullement de marques d’amour à faire porter cette responsabilité à la personne sur qui nous avons jeté notre dévolu. Chacun peut se faire une place dans l’existence sans prendre quiconque en otage, pas même au nom de l’amour, et surtout pas au nom de l’amour.

Le désir ardent d’être soudés au point de se fondre l’un dans l’autre finit inévitablement par engendrer une pesanteur oppressante, qui peut s'apparenter à une désagréable impression d’être prisonnier des besoins de l’autre.  La relation ne doit jamais priver de la liberté d'exister par soi-même et pour soi-même, sans pour autant devenir indifférent, bien sûr.

Quand le couple est en réelle symbiose

Reconnaissons que, c’est touchant d’admirer deux êtres si bien assortis qu’ils en viennent à se ressembler d’aspect physique, et semblent se fondre l’un l'autre en formant un tout cohérent, nous indiquant que ces deux-là étaient, à coup sûr, prédestinés à former un couple ensemble. Il n’échappe à personne qu’ils sont faits l'un pour l’autre, à tel point qu’on dirait que rien ne pourra jamais les séparer. Et d’ailleurs, force est d'admettre que deux personnes en parfaite cohésion se synchronisent allant jusqu’à se syntoniser. Concrètement, on peut les voir prendre des postures identiques, utiliser un langage commun, avoir un code vestimentaire assortis, ou encore développer des goûts concordants sans qu’aucun des deux ne se sente forcé par quoi que ce soit ou qui que ce soit. Les conjoints n’ont pas besoin de sacrifier leur nature profonde ni de passer tout leur temps libre ensemble pour obtenir ce résultat relationnel. Dans ce cas présent, il n’est pas question de dépendance affective. L’harmonie qui caractérise un tel couple et qui peut aller jusqu’à prendre la forme d’une fusion apparente (mais qui n’en est pas une) évoque en fait une cohérence alchimique positive, extrêmement plaisante à vivre. Cette synergie ne pourrait advenir sans une connaissance et une estime de soi solide. Cette façon d’être ensemble, immanente à leurs respectives sécurités affectives, concourt à trouver la bonne distance entre eux-mêmes, l’autre et le couple. Ils n’ont pas besoin l’un de l’autre pour savoir qui ils sont et pour se sentir plein de vie. Mais, répétons-le, il est nécessaire d’avoir reçu un amour inconditionnel dans sa petite enfance pour ne pas se sentir esseulé à l’âge adulte, dans sa relation de couple lorsque l’être aimé n’est pas au rdv de nos attentes.  La vérité est que peu de parents ont la possibilité d’offrir un tel amour à leur bébé, pour de tas de raisons, autres que par indifférence ou négligence. La faute n’incombe pas forcément aux parents. Cependant, il en résulte une angoisse du vide, que la plupart des humains tentent de combler en recherchant la fusion.

La fusion cache un vague à l’âme

La quête de fusion aboutit à une impasse car aucun adulte n’est constitué pour vivre ainsi. Elle mène à la confusion identitaire et dépersonnalise. Non seulement la fusion nuit à l’harmonie relationnelle, mais en plus de cela, elle empêche la rencontre véritable et profonde, cette forme de rencontre qui permet de découvrir l’autre de façon intime, et qui ne peut advenir que lorsqu'il a retiré ses couches de protection. Dans l’état de fusion, les conjoints ne savent pas vraiment qui ils sont. Alors ils se créent une identité commune en s’utilisant l’un autre comme faire valoir. Soit les deux le font, soit uniquement l’un des deux, mais dans tous les cas, dans la dépendance affective fusionnelle, en l’absence de l’autre personne, l’on se sent amoindri et inutile. 

Il y a une espèce de vampirisme dans la fusion qui peut s'apparenter à de la boulimie relationnelle. Elle est l’expression d’un état mélancolique souvent niée, parce qu’il semble être plus commode de compenser que d’aller explorer sa souffrance.

Utiliser les sentiments pour se justifier 

Dans la fusion, les partenaires aiment à se dire qu’ils sont ainsi car ils sont très amoureux. Le ou les partenaires fusionnels justifient leurs besoins de fusion par la teneur exacerbée des sentiments éprouvés. Celui qui est le plus en demande de fusion, utilise généralement cet argument pour donner de la légitimité à son besoin excessif de proximité et pour asseoir son besoin de contrôle. Ce qui est une façon de normaliser des besoins, qui en réalité, découlent de peurs non assumées et de blessures non résolues, plutôt que de nobles sentiments. Ce qui fonctionne en général assez bien, au moins pendant un certain temps, car cela a pour effet de flatter l’ego de l’autre personne qui se sent valorisée par tant de demandes.  Dire : “J’aime tellement être avec toi, que je ne supporte pas quand tu t'éloignes trop longtemps.” et, “D’ailleurs, si tu m’aimais autant que je t’aime, tu comprendrais ma demande et tu voudrais, toi aussi, la même chose ”, ou encore : “Tu me manques, j’ai tellement besoin de toi, mais c’est parce que je n’avais jamais aimé à ce point-là avant toi”. Ce type de discours apporte assurément une certaine crédibilité toutefois, il est surtout culpabilisant pour celui des deux qui n’a pas besoin d’être collé et rassuré en permanence, et qui pourrait croire qu’il aime moins, et moins bien que l'autre. Il peut en venir à se demander s’il est digne de l’amour qui lui est prodigué et qui pourtant, l'étouffe au plus au point. Cela, d'autant plus qu'il ressent un besoin de plus en plus compulsif de mettre de la distance pour pouvoir respirer. 

“Tu me manques tellement”

Voilà une phrase qui pourrait laisser à penser que de ressentir du manque est un témoignage d’amour sans nul autre pareil. Il n’en est rien. Le manque, pas plus que la jalousie d’ailleurs, ne parle d’amour. Ces deux choses désagréables à éprouver tant pour celui qui les ressent que pour celui qui en est le réceptacle, sont la partie visible de blessures infantiles non résolues. Être en état de manque et être jaloux, indiquent un attachement primaire non dépassé. Ce que l’on appelle l’attachement primaire, c’est une façon infantile de s’attacher à quelqu'un, autrement dit, c’est aimer comme le ferait un petit enfant. Cela arrive lorsque l’on a manqué de sécurité affective, d'attentions et de considérations dans le sens où les adultes référents n'ont pas, ou on trop peu, accordé de place aux états d’âmes de l’enfant que nous avons été. Devenue adulte, la personne va se sentir amoureuse, cependant, elle aura des difficultés à distinguer ses besoins affectifs primaire de l’amour authentique. Car, rappelons que le véritable sentiment ne peut naître ni d’un besoin, ni d’un manque. Le sentiment pour quelqu’un naît d’un désir de partage.

Premiers pas pour dépasser le mode relationnel de la fusion

Il arrive un moment où il devient urgent de s’extraire d’une relation confusante dans laquelle il n’y a pas réellement de place pour chacun et où l’on cherche à se sécuriser, faute d’arriver à faire confiance. Et oui, pour que la confiance soit au rdv, pour que chacun se sente serein quand l’autre n’est pas disponible ou simplement pas disposé à être ensemble, il y a un prérequis à satisfaire. Ce prérequis consiste dans un premier temps à prendre la pleine mesure de ses blessures affectives. Il est principalement question de la blessure d’abandon, mais il peut aussi s’agir du rejet, de l'humiliation et de la blessure de l’insécurité (quand le bébé ne se sent pas suffisamment enveloppé et qu’il perçoit le monde comme un danger pour sa survie).

Un “Nous”, c’est l’union de deux “Je” qui ensemble, créent une troisième entité : le couple. La fusion à tendance à annihiler les” Je” qui ne parviennent pas à exister pleinement dans le “Nous”.  Pour que le couple puisse trouver un nouveau souffle salutaire pour l'épanouissement du couple, comme d’eux-mêmes, il y a nécessité, pour les deux partenaires, d'amorcer le processus de guérison de leurs blessures. Tant que cela ne sera pas fait, leurs enfants blessés intérieur prendront les commandes de la relation. La première étape du processus consiste à réaliser que l’attachement excessif est bien plus un critère de dépendance, que d’amour fou. Il faut beaucoup d’humilité et de courage pour arriver à faire ce constat. Mais il est fondamental car il est porteur d’une ouverture vers une autre façon de relationner qui sera beaucoup plus épanouissante. Ensuite, il sera question d’aller visiter son histoire, et ainsi faisant, la personne pourra réaliser que jusqu’alors, elle a incarné une posture qui ne lui correspond pas réellement en tout point mais dont elle peut se départir si tel est son désir, en faisant évoluer ses croyances sur l’amour.

Elixirs (floraux, végétaux, minéraux...) suggérés, en lien avec les difficultés liés aux problèmes dépendance affective

Nos comportements résultent de nos états d'âme, qui eux-mêmes sont le fruit de notre construction psychique. Rien n’est immuable. Si nous ne pouvons pas modifier notre histoire, en revanche, nous pouvons modifier notre façon d’aimer, de penser et de ressentir. Il en découle, de véritables transformations dans nos façons de vivre, de communiquer et de relationner. 

Les élixirs sont des champs de force qui pénètrent nos corps énergétiques d’informations équilibrantes et harmonisantes. Leurs résultats sont démontrés et confirmés. Ils sont particulièrement efficaces pour toutes personnes qui aspirent consciemment à un désir de changement. Il va sans dire, que les élixirs ne se substituent pas à un travail thérapeutique, ils le complètent et le facilitent. En consultation, si tel est votre souhait, je peux vous prescrire des élixirs en totale adéquation avec vos difficultés personnelles. Pour l’heure, je vous invite à découvrir trois élixirs particulièrement en conformité avec notre sujet :

  • Elixir floral de Cœur de Marie (catégorie des élixirs contemporains Deva) : Cette plante originaire d’Asie est indiquée pour harmoniser les affaires de cœur. Elle est tout à fait recommandée aux personnes qui sont très dépendantes affectivement en apportant lucidité et détachement à ceux qui s’identifient trop à un être cher. Il aide à se libérer de la possessivité ou d’une dépendance affective basée sur la peur de perdre l’autre. Cet élixir nous apprend à aimer l’autre tout en respectant sa liberté. Il nous fait découvrir que le véritable amour est un amour sans conditions. 

  • Elixir de Jaspe Rouge (catégorie des élixirs minéraux) : Il soutient énergétiquement le cœur et permet de développer la compréhension de l'amour véritable. Il agit par la protection et l'enracinement et aide en cas de peur.

  • Elixir de Champignon d’Amazonie n°2 (catégorie des élixirs de champignons) : Ceux qui dépendent beaucoup des autres seront capables de devenir indépendants. Cet élixir aide à démêler les liens qui nous entravent facilitant ainsi la construction de notre propre vie en renforçant le sentiment de notre personnalité.


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