Mieux vivre mieux avec son hypersensibilité et son hyperempathie

Publié le

6 juil. 2025

par Mathilde Carrée

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Hypersensibilité et hyperempathie, deux tempéraments à distinguer

Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler de l’hypersensibilité. Mais qu’en est-il de l'hyperempathie ? 

Une personne peut être hypersensible sans être hyperempathique, en revanche une personne hyperempathique, est nécessairement hypersensible. Vous me suivez ?

Reprenons les choses depuis le début et donnons une définition, simple mais précise à ces deux tempéraments qui vont souvent de pair, bien que pas toujours. 


L’hypersensibilité, des compétences humaines décuplées 

Commençons par l'hypersensibilité qui se manifeste par une perception accrue du monde qui nous entoure. L’hypersensible vit les choses de manière beaucoup plus intense que la plupart des gens. Cette capacité exacerbée à ressentir provoque de la gêne ou de la souffrance chez la majorité des personnes hypersensibles. En général, elles vivent leur sensibilité comme un envahissement et comme un encombrement car elles ne recherchent pas délibérément à éprouver toutes ces sensations et émotions qui viennent à elles. C’est comme si leurs sens étaient décuplés. Traiter trop d’informations est épuisant. Cela dit, être hypersensible comporte également des avantages comme être intuitif, être créatif et aussi être capable de se tourner vers les autres. Les personnes sensibles ne peuvent pas rester indifférentes aux souffrances des autres.  


L’hyperempathie, ressentir sans filtre, le monde autour de soi

L'hyperempathie, cela consiste à ressentir pleinement les émotions des gens qui se trouvent dans le même environnement que soi et aussi de personnes affectivement proches qui se situent à distance. La personne hyperempathique est une vraie éponge émotionnelle. Elle est donc très sensible aux manifestations d’humeur et aux énergies environnantes (des gens, des lieux, des contextes…) non perceptibles dont elle va se charger à son insu. La charge émotionnelle peut devenir tellement forte qu’elle devient un réel handicap car la personne hyperempathique n’arrive alors plus à distinguer ce qui vient d’elle de ce qui vient de l'extérieur. Pour tenter de se sentir mieux, les personnes hyperempathiques vont  souvent essayer de soutenir leur entourage. Lorsqu’elles n’y arrivent pas ou lorsqu’elles sont épuisées, soit elles prennent de la distance, soit elles s'écroulent d'épuisement. 

L’empathie à un haut niveau, transforme l’hypersensible en une sorte de réceptacle énergétique qui, ne se contente pas d’envahir la personne dans tout son être, il les empêche de se ressentir telles qu'elles sont. Être soi-même devient alors assez compliqué.


Faisons la part des choses

Le traitement des informations, plus approfondi que d'ordinaire et ressenti avec plus d'intensité, conduit à une hyperstimulation, puis à une saturation du système nerveux de la personne hyperempathique comme de l’hypersensible.

La sensibilité n’est pas la sensiblerie qui serait plutôt une forme affectée, artificielle et feinte de la sensibilité. Dans la sensiblerie, il s’agit de faire croire que l’on est touché ou ému, et d’en rajouter dans sa façon de le montrer. Par contre, une personne hypersensible (ou hyperempathique) n’invente rien de ce qu’elle ressent et de ce qu’elle capte en provenance de son environnement. Ce n’est ni une mise en scène pour attirer l’attention, ni un imaginaire délirant. Ce qu’elle ressent et perçoit fait réellement partie de ses perceptions et donc de son expérience.

Ce qui est particulièrement pénible réside dans le fait de se retrouver très souvent à être seul à ressentir les choses avec autant de force. De fait, une personne hypersensible/empathique peut, à tort, être perçue comme excentrique, faible, fragile ou narcissique. Ce qui est un comble puisque justement, plus une personne est sensible et empathique et plus elle a le tempérament altruiste d’une personne qui cherche à éviter de se faire remarquer et qui a tendance à s’oublier. 

Il ne peut y avoir de la sensibilité dans l’âme  d’une personne  que parce qu’elle a une certaine ouverture de cœur. 


Être fier et assumer son tempérament

Il n’ y a pas d’intelligence sans sensibilité. et d'ailleurs, notre intelligence se développe à partir de notre sensibilité. Être sensible est donc une très bonne chose car cela indique que la personne en question n’a pas verrouillé son cœur. Sa carapace ne l'empêche pas de ressentir, d’éprouver, d’aimer, de s’intéresser aux autres, de s’enthousiasmer, d’être chaleureux et prévenant et d’avoir envie de faire des belles choses, contrairement aux personnalités égocentriques qui ont construits malgré eux une carapace si solide et si épaisse pour se protéger, qu’ils ne sont plus en capacité de s’émouvoir et de s’ouvrir gratuitement aux autres. S’ils apparaissent comme des personnes stables et fortes, c’est parce qu’ils se blindent pour ne pas être touchés. La froideur et la distance émotionnelle qui les caractérisent, ne sont, en fait, que des moyens de cacher leurs angoisses.

En tous les cas, il existe autant de façons de vivre sa sensibilité qu’il existe de personnes sensibles. 


La sensibilité et l’empathie : deux qualités humaines qui se font discrètes

Nous avons vu que l’hypersensibilité n’a rien en commun avec l’excentricité. De la même façon, attention à ne pas confondre l’empathie, qui est présente chez la plupart des gens et qui permet de se mettre à la place d’autrui, de mieux appréhender le ressenti et le vécu de chacun, avec l’hyperempathie, qui est un forme exacerbée de l’empathie, au point qu’elle peut causer des dommages à la personne hyperempathique. 

L'hyperempathie comme l’hypersensibilité ne sont pas des traits de caractères choisis. Ils ont plutôt tendance à être subis de par leurs aspects envahissants qui tendent à rendre vulnérables des personnes qui, ont pourtant développées des capacités d’adaptation souvent hors du commun. Cette tendance à se suradapter est un mécanisme de compensation qui leur permet d’essayer de se fondre dans la masse et de s’adapter à des situations qui ne font pas sens pour elles. La plupart d'entre elles se sentent différentes et en souffrent considérablement. Se sentant minoritaires, elles ont appris à ne pas se faire remarquer car depuis qu’elles sont toutes petites, elles connaissent le douloureux sentiment d’être incompris. 


Et l’hyperémotivité ? 

Il existe beaucoup de confusions autour de l’hypersensibilité, de l’hyperempathie, et de hyperémotivité. Pourtant, il existe une distinction qui nous permet de comprendre que l’hyperémotivité est un tempérament tout à fait différent de ses deux autres consœurs.

Une personne peut tout à fait se retrouver dans les trois tempéraments. Cependant, lorsqu’une personne n’est pas hyperémotive, (mais peut très bien être très sensible et très empathe), bien qu’elles ressentent également les émotions de manière exacerbée, elle ne se laisse pas dominer par celles-ci. Elle peut tout à fait en être affectée mais parvient tout de même, la plupart du temps, à ne pas perdre le contrôle d’elle-même. 

Par contre, une personne hyperémotive ne parvient que difficilement à dominer ses émotions. Étant submergée, elle peut devenir colérique, anxieuse, dépressive, jalouse, timide ou agitée… Les émotions tendent à s’installer de façon permanente ou quasi permanente et influent sur les prises de décisions comme sur le comportement. C’est quelque chose de très douloureux à vivre et un véritable frein à l'épanouissement. L’hyperémotivité fait toujours suite à des traumatismes de l’enfance ou à un manque de considération de l’entourage qui s’est occupé de l’enfant. Il est bien sûr possible en thérapie, de faire évoluer l’hyperémotivité vers un état plus tranquille en travaillant entre autres choses sur l’écoute du refoulé et sur les besoins non reconnus.


Un besoin de connexion profonde

Lorsque l'hypersensibilité et l’hyperempathie se vivent comme un handicap plutôt que comme une force et un atout, c’est qu’il y a des blessures émotionnelles à aller visiter (blessure de rejet, image de soi déficiente, tendance à l’abnégation,etc). 

Dans tous les cas, les besoins relationnels prédominants chez les personnes qui ont ce profil résident dans la quête de connexion, de partage réciproque et d’authenticité relationnelle.  Elles ont besoin de qualité plutôt que de quantité. La superficialité les ennuie et les épuise. Elles aspirent à une nourriture affective raffinée et plus consciente que ce que l’on trouve dans la plupart des relations sociales.

Le premier pas pour mieux vivre sa sensibilité et son empathie exacerbées

Il ne s’agit nullement d'apprendre à moins ressentir. L’effort consiste à apprendre à assumer ses différences et à cesser de se suradapter. La blessure de rejet étant activée, le chemin vers le mieux-être nécessite de prendre pleinement sa place sans éprouver la nécessité de devoir s’excuser d’être comme on est. Il s’agit par ailleurs de développer le respect de soi-même en admettant ses propres limites sans en avoir honte. L’hypersensibilité et l’hyperempathie sont avant tout des qualités, ne l’oublions-pas. Ce n’est pas parce que les autres ne vous comprennent pas, que vous n’avez pas le droit d’être comme vous êtes avec votre vision du monde et d’avoir des exigences au niveau des valeurs humaines.


Les élixirs : un soutien tout en douceur qui aide à se sentir moins vulnérable 

Lorsque nous avons tendance à nous laisser envahir par les pensées négatives de l’entourage, que nous sommes facilement submergés par des émotions, nous éprouvons un mal-être qui nous pousse à l’épuisement et à la lassitude puis au retrait. Les élixirs peuvent nous aider à retrouver notre harmonie intérieure.

Qu’ils soient floraux, minéraux ou autres, les élixirs nous soutiennent énergétiquement et contribuent à la guérison sur les plans émotionnel, mental, énergétique et physique. Ils sont particulièrement efficaces lorsqu’ils sont utilisés en complément d’un travail sur soi. 

Je vous présente quelques élixirs en lien avec le thème de cet article.

  • Elixir de Pink Yarrow/Millefeuille rose (catégorie élixirs des fleurs de Californie) : Cet élixir aide ceux qui sont des éponges psychiques, qui absorbent les émotions de l’environnement en s’identifiant aux émotions de l’entourage proche. Il amène à une ouverture affective tout en favorisant une conscience autonome. 

  • Elixir d‘Orchidée Fée Rose (catégorie d’essences florales australiennes) : Cette essence aide ceux qui se sentent hypersensibles et facilement influencés par les émotions des autres, et qui ont tendance à réagir de manière disproportionnée aux paroles et aux actions des autres, ressentant de la colère, de la douleur et de la frustration. Indiqué pour tous les cas d'hypersensibilité, d'hyperémotivité et utile pour combattre la nervosité à l'idée d'exprimer ses opinions en public.

  • Elixir d’Achillée millefeuille dorée (catégorie d’essences florales californiennes) : Très utile pour les personnes, qui par excès de sensibilité, évitent de se montrer pour se protéger de la vulnérabilité envers les autres. Cet élixir aide les personnes à construire un bouclier protecteur qui donne accès à leur sensibilité innée, révélant ainsi la force nécessaire pour l’expression de son Soi unique.

  • Elixir du Messager Gabriel (catégorie des messagers Sylfos) : Pour ceux qui ont tendance à se charger des problèmes des autres et qui ont une mauvaise estime d’eux-même. Apporte calme, pureté, consolation et harmonie.