Le sentiment de culpabilité, un symptôme majeur du manque d’estime de soi

Publié le

4 mai 2025

par Mathilde Carrée

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Le sentiment de culpabilité est-il normal?

Le sentiment de culpabilité est un ressenti émotionnel qui nous renvoie à un sentiment d’indignité et de médiocrité. Il est fondé sur la croyance que l’on a mal agi ou sur l’idée que l’on n’est pas à la hauteur. Plus que de raison, ce sentiment nous pousse à nous sentir en faute et à nous en vouloir. Résultant d’un jugement exagérément sévère à l’égard de soi, il survient lorsque nous sommes en décalage avec nos valeurs ou lorsque nous sommes mis face à nos impossibilités. 

Par exemple, une personne peut culpabiliser parce qu’elle n’arrive pas à se montrer gentille tout le temps ou parce qu’elle se trouve minable de ne pas avoir réussi à régler un problème de la vie courante que d’autres personnes arrivent à résoudre. Il peut se traduire par des pensées telles que : “ce que je suis nul(e)!”, ou “ce n’est pas étonnant que personne ne veuille de moi” ou encore “c’est de ma faute, je n’aurais pas dû me laisser aller comme ça”.


Le sentiment de culpabilité est une vision erronée de la réalité

Avez-vous remarqué que nous parlons de sentiment de culpabilité plutôt que de culpabilité? C’est parce que lorsque que nous nous sentons coupable, dans la plupart des cas (mais pas tous), il n’y a  aucune raison de l’être. 

Car, s’il est normal et sain d’éprouver de la culpabilité lorsque nous avons objectivement causé du tort à quelqu'un, il n’est en revanche, nullement pertinent de se sentir coupable sans avoir causé le moindre tort. Notre perception d’avoir nuit à quelqu’un est en réalité très subjective.

C’est dans ces cas-là que notre psychisme nous trompe et cela est ennuyant puisque cette impression d'être coupable nous incite à la dévalorisation de soi. De plus, cela amène à être pris de remords, de tristesse et de colère dirigée contre soi. Ces émotions qui s’enclenchent, sont absolument inutiles, elles sont même carrément contre-productives : elles nous déboussolent en nous faisant croire que nous avons quelque chose à corriger quand ce n’est pas quelque chose à se faire pardonner. Nous percevant comme nul, incompétent, mauvais ou lamentable, nous allons adopter une attitude de coupable, et ainsi faisant, tendre à coup sûr, le bâton pour nous faire battre. 


Estime de soi fragile = billet pour la culpabilisation

Le sentiment de culpabilité est une perception, pour ne pas dire une illusion, provoquée par une estime de soi déficiente. Ce sentiment est souvent le fruit d’un biais cognitif qui nous fait voir les choses à travers les yeux du mental qui manque cruellement de réalisme. Comprenez par là que le sentiment de culpabilité est une vision déformée qui tente de nous faire croire que nous devrions toujours être impeccables. 

Qu’est ce qui nous fait voir les choses ainsi ? Pourquoi nous sentons-nous coupables d’être imparfaits? En quoi, être imparfaits serait-il une faute qui devrait nous faire nous sentir indignes ? Peut-être parce que les enfants que nous étions, ont cru chaque fois qu’ils commettaient une erreur, qu’ils  n’étaient pas de bons enfants. Ils se sont mis à penser qu’ils ne devaient, jamais au grand jamais décevoir, et surtout pas ceux qui disaient les aimer. Ils en ont déduit que l’amour se mérite par la perfection.

Bon an mal an, à force de penser les choses ainsi, les enfants devenus grands ont tout naturellement continués de croire que pour mériter l’affection et la considération des autres, aucune erreur n’est permise.


Culpabilisation et manipulation, c’est deux-là vont bien ensemble

Les croyances inhérentes au sentiment de culpabilité alimentent un dialogue, tant intériorisé en soi que partagé avec les autres, et il est clair que ce dialogue n'invite nullement au respect de soi-même, ni par soi ni par autrui.

C’est donc la porte ouverte à toutes sortes d’abus et de maltraitances morales en commençant par de l’autosabotage qui peut, par exemple, se manifester par de la procrastination. 

Autant dire que cela revient à mettre un bâton dans les mains des personnes au profil narcissique qui, elles, inversement, tentent d’échapper à toutes tentatives de réflexion qui pourraient les amener à prendre conscience de leurs défauts de caractère ou des aspects d’elles-même qui gagneraient à progresser.

De façon à ne jamais avoir à se remettre en question, les personnes excessivement narcissiques trouvent en la personne qui se croit médiocre et qui doute d’elle-même, une cible idéale pour endosser le poids de ses responsabilités et fuir une certaine vérité qui l’obligerait à se voir telle qu’elle est plutôt comme comme elle voudrait être.


Culpabiliser à la place des autres / faire culpabiliser autrui

Relationner avec un narcissique chronique, cela revient à endosser des reproches au gré des humeurs de l’autre personne. c’est aussi se laisser juger, railler, ostraciser, sanctionner et se sentir inlassablement redevable sans  finalement trop bien savoir pourquoi. 

Mais quand l’on n’a pas une haute opinion de soi-même, lorsque l’on ne connaît pas sa valeur intrinsèque ou quand on ne sait pas trop quelles sont les limites à poser dans une relation, sans trop s’apercevoir que l’on est en train de se faire abuser, nous tombons dans le piège des justifications avec l’espoir d’obtenir un peu d’indulgence. 

Avez-vous remarqué que plus vous vous justifiez, moins vous vous sentez compris(e) ? Et pour cause ! Une personne narcissique ne sait pas faire autrement que de projeter ses manquements sur les personnes à l'estime de soi défaillante. Sur ce principe des vases communicants, s’entretient une dynamique toxique de dépendance relationnelle. Cela est assez courant dans les relations professionnelles, dans le couple et aussi dans les relations parent-enfant. C’est celui des deux qui se croit le plus dans l’obligation d'être parfait, qui culpabilise le plus. Pendant ce temps, l’autre en profite pour manipuler en déclenchant, dans un état d’esprit de mauvaise foi, le bouton “culpabilité” de son partenaire qui, à sa décharge, se déclenche  très facilement.


Faire la part des choses entre culpabilité et empathie

Un excès d'empathie est une porte ouverte à se laisser faire croire que si nous ne nous adaptons pas aux souhaits de l’autre personne, c’est que nous manquons de cœur. Ou encore, que si nous ne pensons pas comme elle, c’est que nous ne la comprenons pas. Ces deux affirmations sont fausses. l’empathie, c’est seulement, et c’est déjà beaucoup, la capacité d’accueillir les différences d’une autre personne sans la juger et sans la jauger. 

Les personnes hautement empathiques, sont celles qui ont le plus de prédisposition à la culpabilisation car elles ont l’impression qu’elles pourraient toujours donner plus d’elles-même pour les autres. 


Faire grandir son amour propre plutôt que de chercher à prouver sa valeur

Tant et aussi longtemps que l’estime de soi n’est pas rétablie et consolidée, une personne reste facilement culpabilisable et manipulable. Dans cette optique, il apparaît comme pertinent de s'attacher à faire grandir le sain  amour de soi plutôt que d’espérer voir l’autre personne cesser d’être culpabilisante. Pour qu’elle cesse de fonctionner ainsi, il faudrait qu’elle accepte de regarder en face sa part d’ombre, ce qui est très difficile à faire pour elle étant donné qu’elle l’a refoulée derrière un masque et une armure qui lui permettent de se croire impeccable. Il faut tout de même avoir une certaine force intérieure pour faire de l’introspection.  En dépit des apparences, les narcissiques sont fragilisés par leur affects. L’introspection les effraie.

Voyez comme l’un doute de lui quand l’autre ne doute de rien,ou plus exactement, semble sur de soi. En fait, il ne s’agit que d’un jeu psychologique inconscient dans lequel la personnalité narcissique s’est enfermée. 

Bien que le sentiment de culpabilité soit quelque chose de douloureux à ressentir, qui de surcroît,  ne facilite pas la vie, au moins, lorsque l’on a ce profil à trop culpabiliser, il est tout à fait possible de faire évoluer son tempérament.  Le première intention consiste à arrêter de se dénigrer, autrement dit, à faire la paix avec soi-même. 


Premier pas pour développer son amour-propre 

S’aimer, c’est s’accepter tel que l’on est. C’est se donner le droit d’être soi-même avec ce qu’il y a de meilleur en soi tout comme avec ce qu’il y a de médiocre. Cela ne veut pas dire que l’on peut se mettre à faire n’importe quoi sans scrupules. Cela veut simplement dire que toute personne, quelle qu’elle soit, mérite d’être considérée et respectée avec humanité, qu’elle doit pouvoir se sentir libre d’exister dans l’acceptation de ses différences, là où elle en est dans son développement, sans avoir à se suradapter pour satisfaire les autres.

Ainsi donc, plutôt que de chercher à convaincre les autres que nous avons de la valeur ou que nous sommes méritants, il est, préalablement, nécessaire de se convaincre soi-même, ce qui n’est pas évident pour une personne qui a manqué d’amour et de reconnaissance positive. 

Cette quête de réconciliation avec soi-même qui passe par soi (en faisant évoluer le regard que l’on pose sur l’ensemble de son être), plutôt que par le regard extérieur, est un objectif thérapeutique à part entière. Une grande aventure vers la découverte de soi.


Se faire aider avec des élixirs floraux (fleurs de Bach et autres élixirs)

Lorsqu'ils sont utilisés avec pertinence, les élixirs sont de précieux outils thérapeutiques, à mon avis encore sous-exploités, au regard de leur efficacité avérée (preuves scientifiques à l’appui). Ils irriguent subtilement nos corps physiques et psychiques de belles vibrations, nous aidant à retrouver harmonie, joie et sérénité.

L’elixir choisi en fonction d’un problème particulier rencontre la fréquence de la personne avec l’information qui lui est propre et apporte une action équilibrante, toute en douceur pour impulser la guérison.

En consultation, si tel est votre souhait, je vous accompagne dans le choix d’une sélection d’élixir(s) adaptée précisément à vos besoins. Dans le cadre de cet article, je vous propose déjà, trois élixirs qui répondent à la nécessité de se soulager du sentiment de culpabilité.

  • Elixir de Pin Canarien (catégorie élixirs de fleurs sauvages) : Il aide à libérer les sentiments de profonde culpabilité et de honte tout en nous protégeant des projections négatives des autres. 

  • Elixir d‘Hysope (catégorie des élixirs contemporains) : Pour aider à se pardonner et à reconnaître sa valeur. Un élixir qui convient à ceux qui se sentent sales, qui ont mauvaise conscience ou qui se sentent coupables. Il transforme le sentiment de culpabilité et de souillure en responsabilité d'être.

  • Elixir de Sturt desert rose (catégorie élixirs du bush australien) : L'élixir adéquate pour les personnes qui s'excusent tout le temps, même de situations dont elles ne sont pas responsables et pour ceux qui ont une mauvaise estime de soi suite à des actions passés qu'ils regrettent.

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