Le sentiment de culpabilité, un symptôme majeur du manque d’estime de soi (1)
Publié le
4 mai 2025
par Mathilde Carrée
Un sentiment qui dénature la perception de soi-même
Comme son nom l’indique, le sentiment de culpabilité est un sentiment, par conséquence il influence la façon de sentir et fausse la perception de soi. Plus tôt il s’installe dans la psyché d’un individu, plus l’ensemble de la personnalité de celui-ci est imbibé de doutes et de scrupules, allant jusqu’à infléchir sa façon de penser, de ressentir et de voir le monde. Pour mieux comprendre ce qu’il implique, il est tout d’abord nécessaire de faire la distinction entre le sentiment de culpabilité et la culpabilité car tant que l’on confond les deux, il est difficile de faire preuve d’objectivité à l’égard de soi-même.

Le sentiment de culpabilité, ce n’est pas du tout la même chose que la culpabilité
La différence réside dans le fait que l’un est un sentiment alors que l’autre une émotion. Je vous assure que cette nuance est loin d’être un détail. Je vous explique : La culpabilité est une émotion passagère, par conséquent, contrairement au sentiment de culpabilité, elle ne modifie pas le caractère intrinsèque de celui qui la ressent. La culpabilité n’est certes pas toujours objective, cependant elle peut avoir l’avantage d’impulser des prises de conscience et faciliter le mea culpa. Il est donc totalement sain de la ressentir de temps à autre à condition de ne pas se noyer dedans, auquel cas, elle se métamorphose en sentiment de culpabilité. Quant au sentiment de culpabilité, il est une perception de l’esprit qui conditionne l’humain à s’auto convaincre qu’il est insuffisant ou insatisfaisant. La personne ne se voit plus comme elle est réellement car elle focalise l’essentiel de son attention sur ses manques et sur ses échecs en partant du principe que tôt ou tard, elle finira par décevoir.
Un sentiment fourbe et sournois
La personne n’arrive pas à croire en son plein potentiel parce qu’elle a davantage appris à douter d’elle-même qu’à se faire confiance. Le sentiment de culpabilité la pousse à se juger et à se dévaloriser, alors que la culpabilité émotionnellement saine l’encourage à réfléchir à ses agissements, ce qui lui permet de ne pas perdre de vue les valeurs qui lui sont chères. Agissant de façon sournoise et inconsciente, le sentiment de culpabilité conditionne la personne à se juger sévèrement et inutilement. C’est comme s’il y avait dans sa tête un parent intransigeant qui lui faisait sans arrêt la morale. Chaque fois qu’elle déçoit ou croit décevoir, des sentiments d’indignité et de médiocrité vont venir renforcer une vision inflexible de sa propre personne. Pour se sentir valable et appréciable, la personne croit qu’elle doit performer tout le temps ou être moralement parfaitement irréprochable. La barre est trop haute.
Le manque d’estime de soi amène à se sentir coupable sans raisons fondées
Quand on manque d’amour-propre, autrement dit d’estime de soi, on a tendance à disséquer ses comportements à la petite cuillère. Alors, autant dire que lorsque quelqu’un émet une critique, l’intime conviction de ne pas être à la hauteur refait surface. Le sentiment de culpabilité fait croire à la personne qu’il y a quelque chose de mauvais en elle et de ce fait, elle est à peine surprise lorsqu’on la méprise ou qu’on lui manque de respect. Plus que de raison, ce sentiment toxique pousse les gens à se sentir en faute et les amène à s’en vouloir plutôt qu’à faire preuve d’auto-indulgence et d’auto-compassion. Plus concrètement, le dévouement excessif, les auto-reproches, l’auto-sabotage, l’abnégation, la procrastination et l’abus d’empathie pour les autres, en sont des manifestations extrêmes, mais assez courantes, qui peuvent aller jusqu’à s’empêcher d‘être heureux.
Des fausses croyances qui semblent bien réelles
Résultant d’un jugement exagérément sévère et d’une vision de soi qui manque d’objectivité, le sentiment de culpabilité est une émotion “pot de colle” nourrie par le mental qui s’en sert pour valider les vieilles fausses croyances que l’on se raconte sur soi-même depuis que l’on est tout petit. De la sorte, les doutes se renforcent au lieu de se dissiper : “Ce n’est pas étonnant qu’il ne veuille plus me parler, on m’a toujours dit que je suis trop franche.” ; ”Je ne devrais pas me sentir jaloux, au fond je sais bien que je ne la mérite pas.”
Il y a des personnes qui culpabilisent parce qu’elles n’arrivent pas à se montrer gentilles tout le temps, ou parce qu’elles ressentent des émotions et qu’on leur a toujours dit qu’elles devaient se contrôler, ou encore parce qu'elles se trouvent minables de ne pas parvenir à régler un problème de la vie courante que d’autres personnes arrivent à résoudre. Ce sentiment peut se traduire par des pensées mentales aussi élémentaires que : “Ce que je suis nul(le) !”, “Je suis vraiment stupide, ce n’est guère étonnant que personne ne s’intéresse à moi” ou encore “C’est forcément de ma faute, j’aurais dû m’y prendre autrement”.
Le sentiment de culpabilité, une vision erronée de la réalité
Avez-vous remarqué que nous parlons de sentiment de culpabilité plutôt que de culpabilité ? C’est parce que lorsque que nous nous sentons coupable, dans la plupart des cas (mais pas tous), il n’y a aucune raison objective de se considérer coupable. Se sentir ainsi sans raisons fondées est davantage lié à un manque d'estime de soi qu'à la réalisation d'actes répréhensibles. S’il est effectivement normal et sain d’éprouver de la culpabilité lorsque nous avons objectivement fait du mal à quelqu’un par égoïsme, par orgueil, par arrivisme ou encore par arrogance, il n’est en revanche, nullement approprié d’éprouver de la culpabilité sous motif que quelqu'un se sent déçu quand on exprime ou manifeste une opinion contraire à la sienne ou lorsque l’on oppose une limite à ses désirs. Notre perception d’avoir nuit à autrui est en fait très subjective et dépend principalement de la façon qu’a été perçu l’enfant que nous étions. L’enfant s’est identifié aux regards que portaient les adultes sur lui, et si ces regards étaient trop sévères, alors il a cru que chaque fois que quelqu’un est frustré face à lui, c’est parce qu’il n’est pas comme il faut ou qu’il ne fait pas ce qu’il faut.
Quand l’enfant apprend à ressentir de la culpabilité pour soulager les autres
Le sentiment de culpabilité est une espèce de lanceur d’alerte (de fausses alertes !), qui force la personne qui le ressent, à être prise de remords, à être en proie à de la tristesse et à se retrouver submergée de honte. Non seulement, ces émotions, dans ce contexte, sont contre-nature, inutiles et contre-productives, mais pire encore, elles sont d’une grande toxicité car elles déboussolent en amenant les personnes à croire qu’en elles, il y a quelque chose de nuisible qu’il faut à tout prix corriger. Tous ces ressentis, les poussent à penser qu’elles devraient être différentes et qu’il est circonspect qu’on leur fasse des reproches croyant qu’il est anormal de ne pas donner le meilleur de soi en permanence. Certains se mettent à croire qu’ils ont quelque chose de grave à se faire pardonner et vont jusqu’à se comporter comme s’ils étaient coupables sans jamais trouver ce qu’ils ont à rectifier simplement parce qu’en réalité il n’y a rien à rectifier. Une personne se percevant comme nulle, incompétente, mauvaise ou lamentable endosse spontanément la posture du coupable, et ainsi faisant, tend à coup sûr, le bâton pour se faire battre de quelques coups supplémentaires. Cette façon d’être et de ressentir est apprise dès l’enfance lorsque des proches, par orgueil et excès de narcissisme, font peser sur le petit enfant leurs propres torts qu’ils refusent de reconnaître. On n’a jamais dit à l’enfant devenu grand, que personne n’a a exigé de lui une quelconque perfection, ni dans ses compétences, ni dans son caractère.
Se faire aider avec des élixirs floraux (fleurs de Bach et autres élixirs)
Lorsqu'ils sont utilisés avec pertinence, les élixirs sont de précieux outils thérapeutiques, à mon avis encore trop sous-exploité, au regard de leur efficacité avérée (preuves scientifiques à l’appui). Ils irriguent subtilement nos corps physiques et psychiques de belles vibrations, nous aidant à retrouver harmonie, joie et sérénité. L’élixir choisi en fonction d’un problème particulier rencontre la fréquence de la personne avec l’information qui lui est propre et apporte une action équilibrante, toute en douceur pour impulser la guérison.
En consultation, si tel est votre souhait, je vous accompagne dans le choix d’une sélection d’élixir(s) adaptée précisément à vos besoins. Dans le cadre de cet article, je vous propose déjà, trois élixirs qui répondent à la nécessité de se soulager du sentiment de culpabilité.
Elixir de Pin Canarien (catégorie élixirs de fleurs sauvages) : Il aide à libérer les sentiments de profonde culpabilité et de honte tout en nous protégeant des projections négatives des autres.
Elixir d‘Hysope (catégorie des élixirs contemporains) : Pour aider à se pardonner et à reconnaître sa valeur. Un élixir qui convient à ceux qui se sentent sales, qui ont mauvaise conscience ou qui se sentent coupables. Il transforme le sentiment de culpabilité et de souillure en responsabilité d'être.
Elixir de Sturt Désert Rose (catégorie élixirs du bush australien) : L'élixir adéquate pour les personnes qui s'excusent tout le temps, même de situations dont elles ne sont pas responsables et pour ceux qui ont une mauvaise estime de soi suite à des actions passés qu'ils regrettent.

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