Des défauts de caractères aux profils complexes de personnalité : quand relationner normalement devient impossible (2)
Publié le
8 sept. 2025
par Mathilde Carrée

Suite de la découverte de 40 profils complexes de personnalités
L’hyperémotif impulsif : Il a du mal à contrôler ses réactions émotionnelles. Il passe souvent pour quelqu’un qui dramatise. Il ne peut s’empêcher d’extérioriser ce qu’il ressent et accorde beaucoup d’importance à ses états d’âme qui se retrouvent au centre de l’attention, prenant les autres en otage de ses débordements. Un environnement infantile traumatique en est souvent la cause.
Le calculateur indifférent : Fortement focalisé sur ses ambitions personnelles, il se montre détaché sur le plan affectif car pour lui, ce qui importe, c’est d’atteindre son but. La réussite justifie les moyens. Cela se traduit par une posture anticipatrice. Il est visionnaire et a toujours un coup d’avance afin de ne rien laissé au hasard. Le monde des affects ne l’intéresse guère, lui ce qu’il veut, c’est arriver à son objectif et s’il faut ruser et manipuler, pour lui ce n’est pas un problème. Il ne cherche pas spécialement à nuire mais son gout prononcé pour le succès et l’abondance le rend dangereusement perfide, y compris dans sa vie amoureuse où il est prêt à toutes les dissimulations pour obtenir ce qu’il veut.
L’évitant pathologique : Il est tellement paniqué à l’idée d’être critiqué, rejeté ou humilié qu’il s’est forgé une grosse carapace, ce qui l’amène à nier ses émotions et à fuir lorsque trop de sentiments sont en jeu. L’intimité le met mal à l’aise parce qu’il a l’impression qu’il sera mis à nu et que l’on ne voudra plus de lui. Il a la capacité d’aimer sincèrement cependant, Il réprime et canalise ses ressentis. Avec lui c’est : « fuis-moi, je te suis, suis-moi, je te fuis ».
Le glaçon émotionnel : Il craint de se montrer vulnérable et pense que toute manifestation émotionnelle est un aveu de sa fragilité. Par conséquent il se montre détaché à tel point qu’il semble indifférent. On pourrait croire que rien ne le touche ni ne l’affecte. Ne se laissant pas perturber par les émotions, il semble fort, stable et emplie d’une certaine sagesse. Ne vous y trompez-pas, ses réponses brèves et laconiques sont plus une protection que la manifestation de sa maturité émotionnelle.
La personnalité distante et indifférente : Solitaire, il est détaché des relations sociales et familiales. Il semble indifférent au monde extérieur qui ne l’intéresse guère. Il parait d’humeur monotone, insensible, froid et distant. Il a lui aussi une carapace qui l’empêche de créer de la proximité émotionnelle et affective. Il éprouve de la satisfaction à se marginaliser, à revendiquer sa non-appartenance. Il peut passer pour quelqu’un d’humble mais au fond de lui, il se sent supérieur et incompris.
L’anxieux défensif : Il se distingue par sa volonté à éviter autant que possible les situations conflictuelles quitte à les laisser s’accumuler, espérant que les tensions disparaitront d’elles-mêmes. Il ne faut pas compter sur son implication pour mettre au clair une situation, bien au contraire, il se sent agressé par les tentatives de conciliation car la moindre critique est ressentie comme une atteinte à son intégrité. N’allez pas lui dire qu’il y a un malaise dans la relation, il le prendrait comme une attaque personnelle, s’étant tellement appliqué à ne surtout pas décevoir, il n’admet aucune remise en question.
Le jaloux possessif : Développant des sentiments d’affection ou d’amour exclusifs et dominateurs, il cherche à s’approprier la personne sur laquelle il a jeté son dévolu. Sa façon d’être en relation est abusive dans le sens où il considère qu’à partir du moment où il a des sentiments pour quelqu’un, il a un droit de regard et de décision sur toute la sphère intime de cette personne. Sa façon d’être en relation pourrait donner l’impression d’un amour véritable mais en réalité, il s’agit d’un besoin compulsif de combler son manque d’estime de soi compensé par l’appropriation de la vie d’autrui.
Le menteur compulsif : Tromper son monde est devenu sa seconde nature depuis le jour où il s’est persuadé que le mensonge l’a sauvé. Il entretient en lui la croyance que se montrer au monde tel qu’il est le met en danger d’être incompris ou méprisé. Derrière l’acte de mentir, réside un état anxieux, maîtrisé grâce à l’image qu’il véhicule de lui-même en jouant avec la vérité. Se trouvant insuffisant tel qu’il est, mentir l’aide à trouver une certaine légitimité face aux autres. Cela lui donne également un pouvoir secret, celui d’avoir un contrôle sur les impressions qu’il donne. Il est devenu accro aux effets qu’il obtient en forçant l’admiration avec les histoires qu’il raconte.
Le séducteur pathologique : Contrairement au profil « manipulateur séducteur », le séducteur pathologique est tout à fait capable d’éprouver des sentiments amoureux, et d’ailleurs, être amoureux, il adore ça, il en est même addict. Il aime l’amour plus que les gens. Cependant, il n’a pas encore compris que le véritable amour n’est ni un simple élan émotionnel, ni un attrait physique irrésistible. S’attacher et aimer profondément au-delà des étapes de la séduction et de la découverte l’ennuie. Ainsi, il donne l’impression à ses partenaires de vivre le grand amour mais au moment où il faut s’impliquer pour construire une relation plus ancrée dans la réalité du quotidien, son désir et ses sentiments s’étiolent.
Le masochiste émotionnel : Ayant intériorisé des expériences de dévalorisations et de rejets, il a développé un sentiment d’indignité qui le pousse malgré lui à l’autosabotage. De façon involontaire, il s’empêche de réussir et de vivre des expériences valorisantes. Il est le roi du sabordage parce que, chaque fois qu’il se rapproche de la lumière, au fond de lui, une petite voix lui fait croire qu’il est un imposteur. Alors, inconsciemment, il se place dans des situations qui valident son sentiment d’insuffisance. Il rejoue inlassablement des scénarios qui renforce ses croyances limitantes. Il peut mettre en échec une relation en s’autopersuadant qu’il y a un problème insoluble.
L’égocentrique détaché :Il est capable de se conformer aux attentes sociales avec une habilité déconcertantes uniquement pour que les gens s’intéressent à lui. En dépit des apparences, les autres ne l’intéressent absolument pas. Ce qui l’intéresse, c’est qu’on s’occupe de lui, seulement de lui et encore de lui. D’ailleurs il a le don de tout ramener à lui. A part lui, il n’aime pas grand monde, mais en réalité cette obsession de lui-même cache un vide intérieur monumental.
Le dépendant affectif : Son peu d’amour-propre lui fait craindre la solitude qu’il ressentirait comme un isolement car pour lui, la vie n’a d’intérêt que s’il a quelqu’un à aimer ou à s’occuper. Il s’ennui en sa propre compagnie à tel point qu’il en perd le gout de vivre. Il faut le réassurer sans cesse et lui montrer que l’on ne peut pas se passer de son amour sans quoi, il angoisse, ce qui met en péril la relation dont le fonctionnement repose sur sa peur phobique de l’abandon.
Le mystérieux : Depuis qu’il s’est convaincu qu’être indéfinissable est le meilleur moyen de se protéger de la manipulation, il entretient une posture ambivalente. Il est difficile de déchiffrer ses pensées et d’anticiper ses décisions. Il résiste si bien, de façon délibérée, à la compréhension, qu’il en est déconcertant. S’il est vrai que pendant un certain temps, il peut sembler fascinant, il finit par laisser perplexe. On le croit complexe, mais à force de chercher à le comprendre, l’on n’en vient à s’y perdre soi-même.
Le désorganisé affectif : Sa peur d’être blessé par les autres le rend imprévisible. Ses réactions inattendues déconcertent ceux qui relationnent avec lui. Il est tiraillé par son conflit interne. Une part de lui recherche la proximité quand l’autre part craint d’être abusé. Il est sincère dans ses sentiments mais ses angoisses prennent souvent le pas sur ses désirs profonds, ce qui rend les relations compliquées et épuisantes car sa façon de se comporter donne l’impression que ses décisions sont fortuites et impulsives.
Le psychorigide : Prisonnier d’un modèle cognitif, il résiste à s’ouvrir au changement et peine à réévaluer ses points de vue. Son manque de flexibilité mentale l’enferme autant dans ses habitudes que dans ses certitudes. Cela constitue un handicap pour lui comme pour son entourage puisque son fonctionnement inhibe la spontanéité, la nouveauté et la créativité. Son absence d’ouverture d’esprit est aussi un manque d’ouverture sur la vie car il ne se connecte pas au présent. Il vit dans ses schémas mentaux issus d’un passé révolu, parfois totalement périmé dont il refuse avec entêtement de se départir par besoin de sécurité.
L’insensible : Il écoute mais reste stoïque. Là où n’importe quelle personne équilibrée s’attendrait à une réaction empathique, il reste de marbre ou relativise drastiquement ce qui lui a été confié. Il s’est tellement emmuré derrière une couche de protection qu’il n’arrive plus à se laisser émouvoir. Il n’est pas animé de méchanceté cependant, comme il garde la tête la froide au-delà du raisonnable, il est presque impossible d’instaurer une connexion psycho affective avec lui.
Le désespéré plaintif chronique : Il est inutile d’essayer de l’encourager ni même de l’aider à positiver car son sentiment de désespoir a envahi toute sa personnalité si bien que lui-même ne fait plus d’effort pour améliorer son sort. En revanche, il n’a pas perdu la force nécessaire pour se plaindre. Sa complainte lui sert à maintenir un lien avec l’extérieur et à ne pas se retrouver totalement isolé. Au-delà de la compassion qu’il peut susciter, c’est un vampire psychique qui se maintient à flot en volant les ressources énergétiques de toute personne empathique qu’il parvient à sensibiliser.
Le psychopathe socialisé : Ce personnage parvient à cacher son manque total d’empathie. Rien ne le touche, rien ne l’émeut. Il a une compulsion à la destruction sans éprouver de remords ou de culpabilité. Ne lui demandez pas d’essayer de vous comprendre, il en est résolument incapable et de toute façon, cela ne l’intéresse pas le moins du monde. Il sait afficher une façade cordiale de façon à se fondre dans le décor. Il est même plutôt doué pour se conformer aux attentes sociales tout en étant moins extraverti que le pervers narcissique. Il sait se montrer imperturbable face aux critiques et dans les situations de stress tout en élaborant des stratégies manipulatoires. Il aime planifier des plans et les mener à bien.
L’avare compulsif : Il retient ce qu’il pourrait donner ou partager. Sa crainte de manquer créée en lui des blocages profondément enracinés. Enfant, il a connu des privations injustes ou inexpliquées qui l’ont amené à perdre confiance en sa capacité de rebondir en cas de coup dur. Il ne sait davantage compter sur sa confiance en l’être humain pour compenser. Alors il conserve ses ressources autant qu’il retient sa spontanéité allant jusqu’à s’en étouffer lui-même. Ses élans du cœur sont contenus, l’avare ne retient pas forcément ses sous, il peut aussi retenir les valorisations, les compliments, les sourires, les encouragements, etc.
Le pervers narcissique : Bien qu’il ait l’art de manier le paradoxe à son paroxysme, il ne se contente pas de manipuler. Son objectif ultime est la destruction psychologique de sa victime. Il feint la bienveillance pour cacher ses intentions. Il est très fort pour s’infiltrer dans l’univers de sa cible et la pousser à se sacrifier. Après une phase de séduction, vient la phase de démolition. Il alterne la survalorisation avec les dévalorisations pour mettre la personne en état de confusion mentale. Il a besoin de fragiliser sa victime sans l’anéantir totalement pour pouvoir exploiter ses talents et ses dons tout en la rendant dépendante. Sa violence se fait en privé, sans témoins. Il éprouve une angoisse inconsciente de disparaitre tout en étant persuadé d’être exceptionnel. Sa cible ne doit pas être appréciée par les autres ni savourer la vie, sous peine de fortes représailles.
Comment interagir avec ces profils ?
Il est important de garder à l’esprit que les profils complexes de personnalité sont la résultante d’incommensurables blessures infantiles. A ce stade, les personnes n’ont généralement pas conscience de leurs tendances destructrices. Elles considèrent que le problème vient des autres. Ayant profondément refoulé leurs blessures et se sentant protégées par une carapace qui les coupe encore plus de leurs souffrances psychologiques et qui les tiennent à distance des affects des autres, elles ont (mis à part quelques profils) l’intime conviction d’être particulièrement bien adaptées aux valeurs du monde matérialiste et patriarcal. Il ne faut donc pas s’attendre une ouverture d’esprit. Les discussions n’apportent pas de changement positif. D’ailleurs plus on leur parle de leurs défauts et plus elles renforcent leurs systèmes défensifs. Par conséquent, avec ces personnes, mieux vaut rester factuel et expliciter des limites franches. Il peut être intéressant de savoir que les profils narcissiques sont profondément déstabilisés par l’indifférence.
Les profils complexes sont des réactions de survie
Chaque profil correspond à un mécanisme de survie inconscient, il sert de protection à la personne pour que dans sa vie actuelle, elle ne se retrouve pas à vivre ce qui l’a traumatisée dans le passé. Les mécanismes, à force d’être consolidés et renforcés, sont devenus des traits de caractères puis des profils de personnalités structurés. En général, à ce stade, les personnes ne voient pas leurs défauts comme des défauts mais plutôt comme des forces ou comme des atouts.
Seulement si l’on s’en sent capable, l’on peut faire preuve de compassion car même si ces personnes semblent bien s’en sortir, en réalité, elles se sont perdues en cours de route en se coupant d’une grande part d’elles-mêmes. Pour autant, si vous côtoyez de près l’un de ces profils, pensez à vous avant toute chose. La priorité reste de se protéger et si nécessaire, d’œuvrer à sa reconstruction car certains de ces profils peuvent être impitoyables et sans états d’âme. L’estime de soi a été mise à mal. L'autre priorité est donc de la restaurer.
Propositions d’élixirs pour soutenir celles et ceux qui subissent de la maltraitance relationnelle :
L’équilibre énergétique est indispensable au développement de la personnalité. Dans le travail avec les élixirs nous cherchons à dépasser nos émotions et nos pensées, de façon à libérer les processus d’autoguérison. Les élixirs nous aident à devenir plus conscients, nous arrivons mieux à percevoir notre environnement et à reconnaître nos forces. Le développement de l’être humain passe par les émotions et les sentiments, c’est pourquoi ils sont si importants dans le processus de guérison et d'évolution. Ils permettent de dépasser les blocages qui font suite aux traumatismes. Voici 3 élixirs qui participent à cette démarche.
- Elixir d’Actée à grappes noires (catégorie des fleurs de Californies) : Cette essence aide les personnes à se libérer de dépendances pesantes ainsi que de situations de violence et d’abus. Elle favorise un état émotionnel de courage, permettant de trouver activement des solutions et encourage à affronter en profondeur les forces négatives existantes. Particulièrement utile à ceux qui se sentent prisonniers d’une relation ou d’une situation de vie marquée par l’abus, la dépendance et les émotions destructrices.
- Elixir de Scorpion (catégorie des élixirs d’animaux) : C’est un élixir approprié lorsque la situation est devenue insupportable, pour aider les personnes manipulées, harcelées et sous emprise. Il aide à se libérer, à délier des liens invisibles. Il apporte de la conscience et indique le chemin de la libération des forces manipulatrices.
- Elixir du cornouiller du Pacifique (catégorie des fleurs sauvages des Amériques) : Quand il y a eu trop de peines ou d’abus, l’élixir favorisera la libération des rancœurs. Il aidera à retrouver confiance après des traumatismes émotionnels et à trouver le chemin juste pour pardonner. Il contribuera également à faire cesser la répétition des schémas d’abus vécus par le passé pour ne plus s’attirer la violence.
