Le bouc émissaire dans les familles narcissiques, un mouton noir qui dérange (1)
Publié le
13 août 2025
par Mathilde Carrée
Le bouc émissaire, un coupable tout trouvé
Vous êtes-vous déjà senti comme le souffre-douleur à qui il est reproché tout et n’importe quoi ? Malgré les sourires de circonstance, chaque famille est porteuse de tensions, de conflits tacites, de blessures non cicatrisées et de hontes. Toutes ces choses, lorsqu’elles ne sont pas traitées, ne disparaissent pas comme ça. Elles ont besoin d’un exutoire. Dans les familles dysfonctionnelles à caractère narcissique, une personne se retrouve à remplir la fonction du régulateur, autrement dit, le rôle du bouc émissaire qui a, malgré lui, vocation à faire éviter l’effondrement familial en maintenant un équilibre apparent. Dans plusieurs religions, le bouc est le symbole de l’expiation des péchés. Être bouc émissaire, c’est être blâmé à la place des autres alors que l’on voulait pourtant aider. C’est être seul contre un groupe de personnes qui se sont liguées ensemble pour trouver un coupable en lui faisant porter tous les torts.

Une profonde blessure d’injustice
Toutes les familles n’ont pas besoin d’un bouc émissaire. En revanche, dans les familles où le trait de caractère narcissique est prédominant, quand il y a des désaccords ou lorsque des conflits éclatent, au lieu de s’attaquer à la cause profonde, on préfère rediriger la tension sur un seul de ses membres. D’une certaine façon, on peut dire que la personne est missionnée pour jouer le rôle de la soupape de sécurité. Telle une victime expiatoire, elle offre à la famille l’avantage de se purifier, de se sentir meilleure, de se débarrasser de toutes les fautes qui ne sont pas assumées et de nier les imperfections de caractère que l’on ne saurait admettre. Il existe clairement un déséquilibre entre la personne désignée et le reste du groupe, elle se manifeste par une différence flagrante de traitements et de considérations. Il y a donc quelque chose de très perturbant, je dirais même de violent à se retrouver à cette place dans sa famille. Cela va altérer la façon dont on se voit, la façon dont on évolue dans le monde, jusqu’à la façon de se sentir dans les relations en général. Nous allons explorer cette blessure qui isole ceux qui la vivent et imprègne l’âme d’un profond sentiment d’injustice.
Chacun son rôle, chacun sa place
Dans les familles narcissiques, les rôles qui ont été prédéfinis pendant l’enfance se sont fossilisés à l’âge adulte. Il existe de nombreuses casquettes archétypales : enfant chéri, médiateur, bon petit soldat, rebelle, fragile, bouc émissaire, et plein d’autres. Ces rôles se forment souvent dès le plus jeune âge sans que l’enfant en soit conscient. Bien que certains de ces rôles puissent sembler avantageux, dans tous les cas, ils sont surtout des prisons qui perturbent la libre expression de soi, tout d’abord dans le cercle familial, puis à l’extérieur, telle une identité parfaitement apprise. Les enfants sont des êtres malléables, ils deviennent ce que l’on attend d’eux, particulièrement dans les familles narcissiques car ils sentent qu’en faisant plaisir à leurs parents, il est possible d’obtenir un statut, peut-être même de la reconnaissance. Cependant, ces rôles contre nature, vont finir par se confondre avec la personnalité authentique, créant une confusion profonde sur qui sont réellement les personnes.
L’archétype du mouton noir
En ce qui concerne le bouc émissaire, le rôle appris est autrement perturbant parce que l’individu est exercé à se croire décevant et insuffisant, on l’amène à penser qu’il devrait en faire toujours plus, ou qu’il aurait dû faire autrement. Il est perpétuellement incité à se remettre en question et à se sous-estimer. A force d’être considéré comme un mouton noir, il finit lui-même par se voir comme quelqu’un qui devrait s’excuser d’être là, tel qu’il est. Il peut parfois bénéficier d’une certaine attention mais ne vous y trompez pas. Car si vous êtes le bouc émissaire de votre famille, vous vous êtes certainement déjà rendu compte qu’il est impossible pour vous de vous mettre dans la lumière, on ne vous le permettra pas. Ce n’est pas le rôle qui vous a été attribué et dans ce type de famille, les places sont résolument figées. Qu’il s’agisse de parler de vos réussites, de vous ouvrir sur vos difficultés, ou d’apporter un regard neuf, cette place est réservée à d’autres que vous. Et s’il vous venait à l’idée d’outrepasser les limites implicitement imposées, vous seriez rapidement remis à votre place, avec quelques représailles en prime.
Le bouc émissaire, une sorte de cache-misère à disposition de la famille
Dans les familles narcissiques, avec ou sans perversion, l’un de ses membres est inévitablement désigné pour endosser le rôle de la brebis galeuse. Il en faut un. Tel un souffre-douleur, il sert de défouloir afin que les autres puissent se sentir en paix avec leur conscience et se considérer supérieurs. La personne implicitement désignée pour endosser ce rôle est injustement accusée ou ciblée en cas de dissensions dans le but de protéger la réputation, les privilèges et les croyances d’un ou de plusieurs autres membres du clan familial. Dans cette configuration anormale, autant le dire, clairement pathologique, le bouc émissaire est tenu pour responsable de la plupart des dysfonctionnements et problèmes familiaux qu’on peut lui coller sur le dos. Ce que l’on ne veut pas voir en soi, on le lui refile. Il sert de tête de Turc afin que les figures d’autorités ne perdent pas de leur prestance et conservent les privilèges qui vont avec. Il est également utile pour servir de contraste : Pour que certains puissent se sentir grandioses et importants, il faut qu’une personne incarne le mal ou la médiocrité, c’est selon les valeurs que la famille a besoin d’évacuer. « L’élu » est fondamentalement utilisé pour porter les fardeaux que l’on ne sait pas où déposer, il en est ainsi parfois depuis sa naissance, mais il arrive aussi que cela se mette en place plus tardivement, une fois que la personne est devenue adulte.
Un « mauvais rôle » qui brise l’estime de soi et isole
Pour une personne désignée comme bouc émissaire par sa famille d’origine, il est extrêmement difficile de se considérer comme intrinsèquement bonne, digne ou aimable, surtout si le processus a commencé dans l’enfance. Se ressentant comme s’il n’y avait en elle, rien de précieux, son estime de soi est sévèrement mise à mal car elle introjecte en elle-même le discours toxique de ceux qui la blâment et qui la désapprouvent. Cette perception négative de soi est renforcée par l’attitude complice de d’autres membres de la famille qui, en fermant les yeux et en l’absence de démenti, fortifient le discours dominant. En général, ils ne réalisent pas qu’ils ont été conditionnés à penser comme on leur a appris à penser. Pour eux, la moindre remise en question est vécue comme une angoisse, une provocation ou une agression. Sur le plan psycho-affectif, ce contexte est d’autant plus perturbant, qu’il est instauré par des personnes en qui la victime devrait théoriquement pouvoir placer sa confiance et sa sécurité affective.
Ne pas s’enfermer dans le rôle de victime
La personne qui incarne le rôle du bouc émissaire est donc une victime isolée, non reconnue et incomprise, qui, pour aller bien, a besoin de restaurer son amour-propre et d’être considérée dans sa vérité. Il lui faut comprendre la complexité de la dynamique familiale qui est à l’œuvre et prendre la juste mesure des répercussions qui en résultent sans en minimiser l’impact, notamment sur sa propre personne. Elle pourra ainsi se distancier, au moins moralement, physiquement si cela s’avère nécessaire et se reconnecter à son identité personnelle et à ses valeurs qui, malheureusement, n’intéressent pas grand monde dans le clan familial. Pourtant, les boucs émissaires ont une sensibilité et une ouverture d’esprit et de cœur généralement supérieure aux autres membres de leur famille. C’est justement cette ouverture de conscience qui dérange autant la famille, parce qu’elle n’a surtout pas envie de modifier quoi que ce soit dans son mode opératoire. Il apparait évident que l’archétype du bouc émissaire fait référence à la blessure de rejet, une blessure qui justement nous invite à prendre notre place dans la vie en nous familiarisant avec notre façon unique d’être au monde.
Sauver les apparences avant tout
Somme toute, dans une famille narcissique, de façon non avouée, le bouc émissaire se retrouve à être la personne désignée par accord tacite par l’ensemble du clan, pour endosser la misère affective et morale que personne d’autre ne veut, ni reconnaître, ni assumer. Ainsi donc, la personne est considérée comme l'élément perturbateur. On l'accuse d'être un fauteur de troubles, de ne pas respecter les valeurs et les règles familiales, d'être déloyale, dure, égoïste, d’être trop là, pas assez là. On peut lui reprocher tout et son contraire. Quoi qu’il en soit, les reproches ne s’alignent pas forcément sur la vérité vraie qui elle, de toutes les manières, n’intéresse pas grand monde. Dans les interactions familiales, on retrouve les mécanismes de mauvaise foi, de déni, de projection, de culpabilisation et de victimisation propre à la perversion narcissique.
Quand les égos font la loi…
Dans ces familles hautement dysfonctionnelles, ce sont les égos qui font la loi. Les dominants, qui sont les personnes les plus narcissiques du clan mènent la danse. L’étiquette de fauteur de troubles, attribuée à l’un des membres de la famille, est également véhiculée vers l’extérieur, ce qui a comme avantage de magnifier socialement l’image de la famille, tout en maintenant une apparence idéalisée de celle-ci, voire narcissisée. C’est finalement une façon de dire, mais sans le dire ouvertement : « Regardez comme nous sommes une famille formidable ! Oui, c’est vrai, nous avons quelques soucis mais c’est seulement parce que untel nous cause des problèmes ». Cela laisse entendre que sans la « brebis galeuse », la famille se porterait parfaitement bien, elle pourrait être heureuse, revendiquer sa bonne entente et se sentir valable aux yeux du monde. Malheureusement, cette image d’Épinal affichée et entretenue avec mille précautions pour maintenir l’illusion de la famille soudée, harmonieuse et digne, contribue à perturber le bouc émissaire, notamment par l'usage du gaslighting (déboussolage et confusion mentale) et de détournements cognitifs, amenant la personne à se sentir perdue et incomprise, non seulement dans sa famille, mais souvent aussi dans d'autres sphères de sa vie, ayant été conditionnée à sous-estimer sa valeur.
Propositions d'élixirs floraux en lien avec la blessure du bouc émissaire
Simples d’utilisation, les élixirs n’en sont pas moins efficaces. Ils sont en mesure de nous accompagner à chaque étape de notre vie et nous aident à nous recentrer vers qui nous sommes vraiment. Tel une opportunité supplémentaire pour prendre du recul face aux circonstances éprouvantes, les élixirs nous accompagnent judicieusement. Notre quête de déconditionnement s’en trouve facilitée. Je vous accompagne dans vos choix d’élixirs de façon à trouver ceux qui correspondent précisément à vos besoins du moment. N’hésitez pas à m’exprimer vos demandes durant vos consultations, je m’appliquerai à vous trouver le ou les élixirs appropriés parmi les milliers d’élixirs existants.
- Elixir d’agripaume (catégorie des élixirs Hollandais BLOESEM) : Cet élixir est spécifique pour le rapport avec la famille. Il est recommandé à ceux qui ne se sentent pas à l’aise parmi les leurs ou qui se sentent nerveux dans le cercle familial. Ils n’ont pas reçu suffisamment de chaleur et ne ressentent pas le sentiment d’appartenance si bien qu’ils se sentent comme étranger.
- Elixir de Living star Light (catégorie des élixirs Hollandais BLOESEM) : Cet élixir nous aide à nous libérer de toute chose qui ne fait pas partie de notre être. Cela conviendra aux personnes qui ont été conditionnées depuis leur plus jeune âge à être ce qu’elles ne sont pas. Il nous met en contact avec notre être naturel terrien et avec les étoiles.
